La guerre des droits TV a pris un tournant explosif ! Lors d’une réunion décisive le 14 juillet 2024, Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain mais aussi de beIN Sports, a joué un rôle clé dans l’échec du projet de chaîne lancée par la LFP. Retour sur un bras de fer aux conséquences majeures pour le foot français.
Un affrontement entre présidents aux enjeux colossaux
Le football français traverse une période de turbulences, et la question des droits TV est plus sensible que jamais. Entre l’offre conjointe de DAZN et beIN Sports et la création d’une chaîne dédiée gérée par la LFP via Warner Bros Discovery (Max), le choix s’annonçait crucial. Vincent Labrune, président de la Ligue, semblait initialement en faveur de la seconde option, mais un véritable coup de force a fait basculer le vote.
Selon L’Équipe, Nasser Al-Khelaïfi a mené l’opposition contre la chaîne de la LFP en pointant du doigt ses failles économiques et sa viabilité incertaine. Soutenu par Jean-Pierre Rivère (Nice) et Pablo Longoria (OM), il a dénoncé un projet mal ficelé où Warner ne prenait « aucun risque financier ».
Des tensions qui font éclater la Ligue 1
Opposé à ce bloc dirigé par le président du PSG, Joseph Oughourlian (Lens) a dénoncé un projet de droits trop coûteux pour les consommateurs, évoquant un « échec assuré ». Le climat s’est tendu jusqu’à ce qu’Al-Khelaïfi brandisse une menace lourde de conséquences : le retrait total de beIN Sports de la négociation. Même si le dirigeant qatari assure parler en tant que président du PSG et non de sa chaîne télévisée, l’impact de ses paroles pèse lourd dans l’issue du vote.
Face à cette pression, le verdict tombe : l’option DAZN-beIN est validée par 16 voix contre 2 ! Un coup fatal pour Vincent Labrune et ses soutiens.
Une crise qui dépasse la question des droits TV
Le lendemain du vote, CVC, principal investisseur de la LFP, explose de colère ! « Nous avons été induits en erreur », aurait lancé le fonds d’investissement, accusant Labrune d’avoir cédé à la pression d’Al-Khelaïfi et de beIN. Ce projet avorté représente-t-il une faute de gestion ? CVC le pense et pointe du doigt des conflits d’intérêts évidents.
Alors que Vincent Labrune tente de justifier sa position en expliquant avoir pris la décision « dans l’intérêt des clubs », le double rôle d’Al-Khelaïfi, entre PSG et beIN Sports, revient au cœur du débat. Depuis 2011, cette double casquette fait parler, mais aujourd’hui, elle soulève des inquiétudes plus vives que jamais sur l’équilibre des décisions dans le football français.
Une chose est sûre : cette bataille des droits TV laissera des traces et pourrait bien rebattre les cartes des futures négociations. Le Paris Saint-Germain et son président restent des acteurs incontournables de ce jeu hautement stratégique.