Sur la pelouse du Parc des Princes, le PSG est tombé de haut vendredi soir face à Nice (1-3). Au-delà du coup d’arrêt pour Luis Enrique et ses hommes, cette défaite a fait vibrer… à plus de 400 kilomètres de Paris. À Nantes, les légendes du FCN ont exulté : leur mythique record de 32 matchs sans défaite en Ligue 1, établi en 1994-1995, tient toujours !
Un soulagement historique pour les anciens du FC Nantes
La série d’invincibilité du PSG semblait pouvoir menacer le plus ancien record du championnat français. Depuis plusieurs semaines, les anciens Canaris suivaient de très près les performances parisiennes. Serge Le Dizet, défenseur emblématique de l’époque, a exprimé sa joie auprès de L’Équipe : « C’est incroyable, j’ai reçu plein de SMS qui me disent : ‘Yes, on le garde, c’est reparti !’« .
Le Dizet confie qu’il s’attendait à voir Paris trébucher plutôt à Strasbourg, et non pas au Parc. Voir une équipe aussi puissante que le PSG échouer à dépasser le mythique FC Nantes renforce encore l’aura des protégés de Coco Suaudeau. Mieux encore, Le Dizet envisage d’envoyer un message de félicitations à Ali Abdi et Baptiste Santamaria, acteurs clés de la victoire niçoise, qu’il avait côtoyés à Angers.
Un record devenu encore plus légendaire
Pour Eddy Capron, autre figure emblématique du FC Nantes, ce moment est également chargé d’émotions. « Paris est une très belle équipe, mais elle évolue dans un autre monde que nous », a-t-il résumé, lucide, dans les colonnes de L’Équipe. Pourtant, cette inaccessibilité renforce la magie du record nantais : « À l’époque, on n’en avait pas vraiment conscience. Aujourd’hui, je réalise encore plus notre performance ! ».
Les anciens joueurs de Nantes avaient prévu de se retrouver au Hellfest à Clisson pour marquer symboliquement l’anniversaire des 30 ans de leur exploit. Ce qui devait être un simple événement commémoratif avec un éventuel passage du témoin s’est transformé en fête mémorable. Leur record reste vivant et intemporel, un témoin d’une époque où les Canaris dominaient la Ligue 1 avec talent et humilité.
Pour le PSG, cette défaite rappellera que l’invincibilité en championnat, même pour une équipe taillée pour la Ligue des Champions, reste l’une des quêtes les plus difficiles. Luis Enrique, fidèle à sa méthode de construction progressive, devra vite remobiliser ses troupes, car le championnat, la Coupe de France, et surtout la C1 n’attendent personne.
Cette parenthèse historique illustre à merveille que dans le football, le passé comme le présent se mêlent pour écrire des histoires d’une intensité folle. Paris regarde vers l’avant, mais Nantes peut savourer encore un peu son éternité.