Alors que l’affiche PSG – Arsenal de mercredi prochain s’annonce électrique, le vent semble tourner en faveur des hommes de Luis Enrique. Dominé au match aller (1-0 au Parc), Arsenal doit absolument inverser la tendance dans une demi-finale retour qui s’annonce de plus en plus compromise. Blessures, doutes tactiques et défense parisienne en béton : gros plan sur un duel déséquilibré au pire moment pour les Gunners.
Un PSG solide, Arsenal diminué : l’écart se creuse
Paris a frappé fort lors de la manche aller. Un but, zéro encaissement, et une défense qui a fait taire les offensives anglaises grâce à un quatuor Mendes – Pacho – Marquinhos – Hakimi ultra discipliné. Gigio Donnarumma a, une fois encore, répondu présent dans les moments chauds. Le portier italien, impérial depuis le début de la phase à élimination directe, s’impose comme un rempart inébranlable : arrêts décisifs, sérénité dans les airs et communication exemplaire.
En face, Arsenal a peiné. Bukayo Saka, Leandro Trossard et Gabriel Martinelli ont tenté d’apporter de la vitesse et de la créativité, sans jamais réussir à percer le coffre-fort parisien. Si l’on ajoute à cela les faiblesses criantes des latéraux des Gunners, la différence de niveau devient évidente. Lewis-Skelly, titularisé côté gauche, a laissé trop d’espaces à Désiré Doué. Côté droit, Jurrien Timber a été dépassé par Kvicha Kvaratskhelia avant de sortir en deuxième mi-temps, diminué physiquement. Résultat : une fébrilité derrière qui pourrait de nouveau coûter cher.
Timber et Odegaard incertains : Arsenal en état d’alerte
Et les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour Mikel Arteta. Selon RMC Sport, Jurrien Timber est très incertain pour le match retour. Déjà absent contre Bournemouth ce week-end à cause d’un coup, le défenseur néerlandais postule difficilement pour une titularisation à Paris. Son remplaçant probable, Ben White, pourrait certes faire le travail, mais ce changement forcé offre potentiellement un boulevard à Kvaratskhelia et Doué sur leurs ailes respectives.
Autre inquiétude majeure : Martin Odegaard. Le maestro norvégien, cerveau du jeu offensif d’Arsenal, a été vu en train de boiter samedi. Interrogé après la rencontre, Arteta a préféré temporiser : « Je n’ai pas encore eu l’occasion de parler au médecin pour me donner des nouvelles, donc je ne sais pas », a-t-il déclaré, propos relayés par RMC Sport. Qu’il soit forfait ou non à Paris, son état physique risque de peser lourd sur la qualité de la relance et la créativité côté anglais.
Déjà privés de Gabriel, Calafiori, Havertz, Jorginho, Neto et Tomiyasu, les Gunners s’avancent diminués à tous les étages. Même le retour de Thomas Partey, suspendu à l’aller, pourrait ne pas suffire à compenser tant les absences s’accumulent.
Un avantage tactique pour le PSG ?
Au-delà des absences, c’est bien sur le plan tactique que le PSG semble avoir pris un temps d’avance. En transition rapide, les Parisiens ont régulièrement mis à mal le pressing anglais à l’aller. Luis Enrique s’appuie sur des ailiers percutants et un milieu capable de casser les lignes. En exploitant les faiblesses latérales d’Arsenal, notamment sur les flancs, Paris pourrait faire très mal mercredi soir.
Ajoutez à cela un collectif désormais rodé défensivement, et on comprend pourquoi le PSG aborde ce choc avec sérénité. Pour Arsenal, il ne s’agira pas seulement de marquer, mais d’éviter une désillusion face à une équipe en pleine confiance à l’approche de la finale.
Verdict : Paris est lancé, Arsenal s’accroche. Mais à force de perdre des cartouches, les Gunners pourraient bien tomber dans la Ville Lumière, là où les rêves se terminent… ou commencent.