Déjà champion de France et les yeux rivés sur la finale de Ligue des champions face à l’Inter Milan, le Paris Saint-Germain n’a pas levé le pied ce samedi soir. Sur la pelouse de La Mosson, c’est un PSG largement remodelé qui s’est imposé avec autorité face à Montpellier (1-4), lanterne rouge de Ligue 1. Entre la prestation de haute volée de Gonçalo Ramos et l’élan prometteur des jeunes talents parisiens, cette victoire a livré bien plus qu’un simple score fleuve.
Gonçalo Ramos, le réveil au meilleur moment
Longtemps en manque de temps de jeu cette saison, à l’ombre de Kylian Mbappé ou de Randal Kolo Muani, Gonçalo Ramos a profité de cette rencontre pour envoyer un message clair à Luis Enrique. Auteur d’un triplé express en seconde période, l’attaquant portugais a rappelé qu’il restait un atout de poids dans la rotation offensive.
Le premier but de Ramos intervient à la 49e minute : une action collective bien construite conclue d’un plat du pied chirurgical. Dix minutes plus tard, il transforme un penalty obtenu par Doué, puis, à la 66e, il enfonce le clou d’un tir puissant sous la barre, assommant définitivement un MHSC dépassé. Ce triplé est le deuxième de la saison pour Ramos, qui montre qu’il monte en puissance au moment crucial.
Pour un joueur souvent cantonné à des entrées en jeu ou titularisé en matchs “à faible enjeu”, cette performance va relancer le débat sur sa place dans les grands rendez-vous. Avec la finale de la Ligue des champions en ligne de mire, Luis Enrique pourrait-il reconsidérer ses options grâce à cette prestation ?
Les « coiffeurs » assurent le spectacle, la jeunesse en vitrine
Ce match n’a pas seulement mis en lumière le réveil de Gonçalo Ramos. En l’absence de nombreux titulaires ménagés pour éviter toute blessure avant la finale européenne, Luis Enrique avait aligné un onze inédit. Et les soi-disant « coiffeurs » ont prouvé que la profondeur de banc du PSG est bien plus qu’un simple cliché.
La première étincelle est venue de Senny Mayulu, brillant à la récupération et incisif à la projection. Le jeune milieu a inscrit un superbe but juste avant la pause, bien aidé par un une-deux avec Warren Zaire-Emery, confirmant la montée en puissance de la formation parisienne.
Dans le même élan, les Doué, Zague, Mbaye ou Tape ont livré une performance généreuse, mêlant justesse technique et détermination. Cette génération montante intrigue et séduit : les supporters peuvent légitimement espérer voir certains d’entre eux franchir un cap dès la saison prochaine.
Malgré l’adversité relative en raison de la relégation actée de Montpellier, cette victoire fait figure de message fort. Tandis que la saison régulière touche à sa fin, ce PSG bis démontre que la gestion des hommes et la dynamique collective restent parmi les grandes forces du projet dirigé par Luis Enrique.
Une dynamique à entretenir avant l’Europe
Ce large succès à Montpellier permet aussi au PSG d’aborder sa préparation pour la finale de Ligue des champions avec sérénité. La victoire, la forme ascendante de Gonçalo Ramos et la montée en puissance des jeunes sont autant de signaux positifs pour Luis Enrique.
Alors que l’Inter Milan, finaliste désigné, multiplie aussi les victoires en Serie A, le rythme parisien ne faiblit pas. Une condition essentielle pour créer l’exploit sur la scène européenne. Dans cette perspective, les remplaçants qui brillent et les jeunes qui osent sont bien plus que des figurants – ils sont peut-être les clés du dernier acte de la saison.