Luis Enrique brise les clichés : « La pression au PSG n’est pas plus forte qu’au Barça »

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par Maxime Nauzit

Alors que le Paris Saint-Germain s’apprête à disputer la finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan, Luis Enrique a levé le voile sur une question que beaucoup se posent : y a-t-il plus de pression à Paris qu’au FC Barcelone ? L’ancien coach catalan, habitué aux grandes joutes européennes, a répondu avec la clarté et la franchise qui le caractérisent. Et sa réponse a de quoi faire réfléchir.

Une gestion de la pression identique selon Luis Enrique

En conférence de presse, interrogé par L’Équipe, Luis Enrique a balayé les comparaisons stériles entre Paris et Barcelone en matière de pression : « L’événement implique, où que tu sois, une tension accumulée qu’il faut gérer. […] Je ne vois pas de différence entre les deux pressions subies dans les deux clubs différents. L’objectif est le même. » Une déclaration limpide qui démontre la lucidité du technicien espagnol, passé maître dans l’art de manier les contextes exigeants.

À l’aube de la finale de la Ligue des champions, son groupe est sous tension. Mais selon l’entraîneur parisien, cette pression est inhérente à l’événement lui-même, et non au blason porté. Une mise au point stratégique pour apaiser les débats et recentrer ses joueurs sur l’essentiel : la performance.

Un PSG revigoré, tourné vers l’objectif

Cette déclaration intervient au moment où le PSG, déjà champion de France, vient de corriger Montpellier (4-1) après deux prestations décevantes face à Nice et Strasbourg. Si la dynamique n’a pas toujours été linéaire ces dernières semaines, Luis Enrique a profité de ce match sans pression pour relancer certains joueurs, à l’image de Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé.

L’Espagnol a salué la mentalité de son joueur : « C’est un joueur merveilleux, […] une garantie pour l’équipe. » (L’Équipe). Des mots qui en disent long sur la philosophie de rotation du coach, qui aura besoin de toutes ses armes pour les deux dernières grandes échéances de la saison : la finale de Coupe de France face à Reims et la finale de Ligue des champions contre l’Inter Milan.

Un regard tourné vers le collectif et les ambitions finales

Gonçalo Ramos, en pleine confiance, en a profité pour encenser à son tour la gestion de l’effectif par Luis Enrique, mettant en avant l’état d’esprit collectif régnant dans le vestiaire : « Tout le monde doit profiter du temps de jeu. […] La saison n’est pas terminée, on doit continuer à bien jouer et profiter de tous les moments. »

Ce climat positif est essentiel avant des finales où les moindres détails comptent. Pour le Portugais, Paris mérite de rafler toutes les distinctions cette saison, des Trophées UNFP au sacre européen, en passant par la Coupe de France. Une confiance renouvelée dans le projet du club, souvent critiqué pour son manque de cohérence dans les grands rendez-vous.

Conclusion : Une réponse à la hauteur des ambitions parisiennes

Luis Enrique, en niant une quelconque pression supplémentaire au PSG par rapport à Barcelone, envoie un message fort : Paris est désormais un club de stature équivalente, où les ambitions et exigences n’ont rien à envier aux cadors historiques. Son expérience avec le Barça, auréolée d’une Ligue des champions remportée en 2015, pourrait d’ailleurs être l’atout maître dans cette dernière ligne droite.

Reste à voir si cette gestion émotionnelle, cette psychologie fine appliquée par Enrique, permettra aux joueurs du PSG de briller et, pourquoi pas, de décrocher la première étoile de leur histoire. Une chose est sûre : dans la tête de l’entraîneur espagnol, aucune montagne n’est trop haute quand l’objectif est clair et que l’équipe marche d’un seul pas.

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