Le PSG n’a pas eu besoin de dominer longuement pour faire plier le Real Madrid lors de cette demi-finale de Coupe du monde des clubs. En moins de dix minutes, les Parisiens ont profité de deux erreurs défensives ahurissantes du club merengue pour prendre une avance décisive. Analyse tactique d’un début de match aussi spectaculaire qu’inespéré.
Un pressing ultra-haut du PSG qui fait exploser le Real
Dès le coup d’envoi au MetLife Stadium de New York, Luis Enrique avait annoncé la couleur : bloc haut, agressivité totale sur la première relance madrilène, et volonté d’asphyxier l’entrejeu.
À la 6e minute, Raul Asencio, titularisé surprise côté Real Madrid, se retrouve dos au but dans sa propre surface. Pressé de manière intense par Ousmane Dembélé et Vitinha, il perd un ballon ultra dangereux. Dembélé récupère, sa frappe est stoppée de justesse par Courtois, mais Fabian Ruiz, bien placé, surgit pour conclure en première intention du gauche. 1-0 pour le PSG.
Le pressing est payé cash, et confirme une volonté parisienne : casser le rythme madrilène dès les premières possessions. Fabian Ruiz, souvent discret cette saison, démontre sa capacité à se projeter et à peser dans les moments bouillants – une caractéristique que Luis Enrique apprécie particulièrement.
Dembélé punit une défense madrilène en plein cauchemar
À peine le temps de souffler que le Real replonge. Cette fois, le fautif s’appelle Antonio Rüdiger. Le colosse de la défense, habitué aux grands rendez-vous européens, est surpris par un Dembélé intenable. Le Français, dans la continuité de son excellente Copa America, effectue un pressing intelligent et agressif. Rüdiger tergiverse, perd la balle, et Dembélé s’envole seul face à Courtois. Le tir du gauche ne laisse aucune chance au portier belge. 2-0, après seulement 9 minutes de jeu.
Ce but symbolise parfaitement l’évolution d’Ousmane Dembélé au PSG : de dribbleur fantasque souvent frustrant sous l’ère Mbappé, il est devenu un ailier travailleur, précis et létal devant le but. Un changement salué par Luis Enrique, qui en avait fait dès son arrivée un joueur-clé de son dispositif.
Un Real méconnaissable, un PSG opportuniste
Côté madrilène, ce début de match révèle de graves carences dans la construction sous pression. Asencio et Rüdiger, pourtant expérimentés, ont semblé démunis face à l’intensité parisienne. Xabi Alonso, qui mise justement sur un jeu construit et progressif, a vu son plan s’effondrer dès les premiers instants.
Le PSG, de son côté, a parfaitement exploité les failles adverses. Luis Enrique, longtemps critiqué pour sa possession parfois stérile face à de gros adversaires, a su cette fois varier son jeu avec efficacité : intensité, verticalité, et surtout un réalisme clinique dans les zones chaudes.
Une victoire fondatrice pour Paris ?
Ce succès (2-0) ne garantit rien pour la suite de la compétition, mais il envoie un signal fort. Sans Mbappé, Paris montre qu’il peut créer le danger autrement : grâce à une organisation collective solide, un pressing coordonné et une dynamique d’équipe qui transcende les individualités.
Il reste encore une mi-temps à gérer puis une éventuelle finale, mais ce PSG semble avoir tourné une page. Un match maîtrisé tactiquement et mentalement, contre un adversaire majeur, pourrait bien faire office de référence pour la suite du projet qatari.
Et quand la lucidité tactique rejoint l’intensité physique, le PSG devient un candidat sérieux à tous les titres.