À la veille d’une finale inédite face à Chelsea en Coupe du Monde des Clubs 2025, Luis Enrique a livré une conférence de presse aussi tranchée qu’inspirante. Loin du discours convenu d’avant-match, l’entraîneur du PSG a rappelé haut et fort sa vision assumée : la fin de l’ère des stars individuelles au Paris Saint-Germain. Une philosophie nouvelle, collective, qui porte déjà ses fruits.
Une philosophie de groupe pour une nouvelle ère du PSG
Depuis le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid l’été dernier, le PSG a clairement fait évoluer son approche. Exit les projecteurs braqués sur un seul joueur, place à la force du collectif. « On ne veut pas une star, on en veut onze, je dirais même treize, quatorze, quinze », a déclaré Luis Enrique en conférence de presse, selon Le Parisien. Ce message, à haute portée symbolique, illustre le virage radical entrepris par la direction parisienne, en parfait accord avec le staff technique.
Fini le PSG des individualités surdimensionnées, incarné autrefois par Neymar ou Mbappé. Désormais, l’équipe coachée par l’Espagnol mise sur l’intensité collective, la discipline tactique et l’énergie partagée. Un modèle qui a fait ses preuves tout au long de la saison 2024-2025, marquée par une nette domination en Ligue 1, une demi-finale historique en Ligue des Champions et une présence en finale du Mondial des clubs.
Un discours radical mais assumé… jusqu’au bout
Devant les journalistes, Luis Enrique a été on ne peut plus clair : « On voulait que la star soit l’équipe ». Il va même plus loin, affirmant que cette orientation est le fruit d’un véritable engagement fixé dès le début de la saison avec Nasser Al-Khelaïfi et la cellule sportive du club. « Tout le Parc est une star », a-t-il lancé avec conviction, valorisant ainsi l’implication des supporters dans le projet.
En réponse à une question sur son propre statut, Enrique balaye tout égocentrisme : « Une star, absolument pas. Je ne l’étais pas en tant que footballeur, ce n’est pas le cas maintenant comme coach ». Plus qu’une figure discrète dans la lumière du football moderne, Luis Enrique se positionne comme chef d’orchestre d’un collectif soudé.
Le technicien espagnol n’en reste pas moins ambitieux. Conscient de l’importance de cette finale face à Chelsea, il assure que l’équipe aborde ce rendez-vous « avec de très bonnes sensations ». La saison 2024-2025 est d’ores et déjà une réussite, mais le coach vise les sommets : « On veut encore continuer à écrire l’histoire en gagnant le match de demain ».
Un vrai test pour la cohésion d’un PSG en mutation
Que symbolise réellement cette finale contre Chelsea ? Bien plus qu’un simple titre. C’est l’aboutissement d’un travail en profondeur, d’une transformation identitaire, et peut-être l’acte fondateur d’une nouvelle ère pour le PSG. À travers ce duel face à Enzo Maresca et son Chelsea dynamique, c’est tout le projet parisien qui sera évalué.
Car si Chelsea n’a pas brillé systématiquement cette saison, l’équipe londonienne reste redoutable dans le pressing et dans sa philosophie de jeu ambitieuse. Luis Enrique le sait : « Ce match ne sera pas une formalité », a-t-il reconnu. Mais il ne cède rien à l’adversité : « On va jouer en se livrant à 100% et on va essayer de mettre un terme à cette saison de manière idéale ».
Avec une ossature parfaitement huilée, portée par les Danilo, Vitinha, Zaïre-Emery et autres Ugarte, le PSG peut battre Chelsea sans star, mais avec un collectif en or. Et c’est peut-être là sa plus grande force à l’aube de cette finale.