Yohane Batekela, alias Yorssy, n’est pas seulement une étoile montante du rap français. C’est aussi, et avant tout, un passionné de football et un supporter inconditionnel du Paris Saint-Germain. Originaire de Saint-Marceau à Orléans, celui qui a grandi entouré de futurs professionnels du ballon rond a connu ses premiers frissons footballistiques bien avant de faire vibrer les scènes. Aujourd’hui, il revient sur son lien viscéral avec le PSG, son parcours mêlé de foot et de son, et son regard d’initié sur les joueurs actuels du club de la capitale.
Du bitume à la passion : une enfance bercée par le ballon
Pour Yorssy, tout commence au pied de son bâtiment, sur un terrain de quartier baptisé avec humour le « Camp Nou ». « Le foot, c’est depuis le berceau », affirme-t-il avec émotion. Le jeune Yohane côtoie rapidement des talents qui deviendront pros comme Jean-François Opa, Jonathan N’Sondé ou encore Thomas Basila. Il évolue modestement dans des clubs régionaux tels que le FC Orléans et Saint-Privé, sans jamais atteindre le haut niveau. Mais qu’importe : l’amour du jeu l’emporte.
« J’étais un joueur d’équipe, j’aimais courir, harceler », dit-il en rigolant. Son poste de prédilection ? Ailier gauche, même s’il était droitier. « Pour rentrer sur mon pied fort ». Ses qualités ? Les centres et les coups francs. Une suspension collective mettra brutalement fin à ses rêves de carrière à 19 ans, mais elle ouvrira la voie à une autre passion : la musique.
Le PSG dans la peau : bien plus qu’un simple fan
Si Yorssy n’a pas percé dans le foot, son cœur est toujours resté rouge et bleu. « J’ai tous les maillots du PSG. Mais attention, je ne suis pas arrivé après le Qatar. » Le rappeur orléanais se revendique supporter de la vieille école : celles des tribunes bouillantes entre Boulogne et Auteuil, de Pauleta et Ronaldinho. Son premier maillot ? Celui frappé de la Tour Eiffel, porté fièrement par le légendaire buteur portugais.
La consécration viendra récemment, lors du tournage de Nouvelle École. « Poser un pied sur la pelouse du Parc, c’était vivre un rêve d’enfant », confie-t-il. Depuis, il fait désormais partie des invités d’honneur, partageant les loges VIP avec des stars et des anciens joueurs. Pourtant, son amour pour le club reste intact. « Avant, je payais ma place comme tout le monde pour admirer Messi ou Neymar ».
Un regard affûté sur les joueurs et le jeu
Observateur aguerri, Yorssy porte un regard bienveillant mais lucide sur l’actuel effectif parisien. Vitinha, Bradley Barcola ou Fabian Ruiz sont ses coups de cœur du moment. « Fabian m’a surpris, il a mis du temps à s’imposer mais aujourd’hui, c’est un métronome. » Il garde aussi un œil très personnel sur Randal Kolo Muani, avec qui il a partagé des moments à Nantes. Désormais à la Juventus après un passage délicat au PSG, Kolo Muani reste pour Yorssy un exemple de résilience. « Quand il sera en totale confiance, vous verrez le vrai Randal ».
Le rappeur évoque aussi son attachement aux Titis parisiens, ceux qu’il suivait sur PSG TV ou en équipe de France espoirs. Christopher Nkunku, notamment, qu’il admirait et dont il a même dormi avec le maillot. Des anecdotes touchantes, authentiques, qui rappellent à quel point certains supporters sont connectés à l’âme du club.
Entre deux mondes : musique et football en résonance
S’il n’a pas percé crampons aux pieds, Yorssy n’a jamais tourné le dos au football. Il continue de taper la balle avec ses amis lors de fives improvisés et glisse régulièrement des clins d’œil au ballon rond dans ses textes. « Je dédicace beaucoup les joueurs du PSG dans mes sons ». Pour lui, les deux disciplines se répondent : sens du rythme, du timing, créativité, pression du haut niveau… son art n’est pas si éloigné du football.
Des collaborations avec des joueurs ? Il en rêve et en prépare peut-être. Il échange déjà avec des personnalités comme Rafael Leão et Emanuel Emegha, prouvant qu’il évolue à la croisée des chemins entre culture urbaine et sport d’élite. Une position rare, précieuse et authentique.
Le PSG peut-il encore nourrir ses rêves ? « Assister à la finale de Ligue des Champions aurait été incroyable, mais les places coûtaient 4000 euros. J’ai vécu ça au Parc, c’était magique ». Une chose est sûre, Yorssy ne cessera jamais d’aimer le Paris Saint-Germain, avec la passion brute des vrais de vrai. Et ce genre de passion, ça ne s’achète pas.