Nouveau coup d’arrêt pour le PSG à Strasbourg avant le choc contre Arsenal

Photo of author

par Maxime Nauzit

À quatre jours de la demi-finale retour de Ligue des champions face à Arsenal, le Paris Saint-Germain concède une deuxième défaite consécutive en Ligue 1, cette fois sur la pelouse de Strasbourg (2-1). Un faux pas au goût amer qui soulève de vraies questions sur la gestion de l’effectif et la concentration des hommes de Luis Enrique à ce moment crucial de la saison.

PSG : des rotations qui coûtent cher

Alors que Luis Enrique promettait en conférence de presse rester « concentré sur le championnat jusqu’à la dernière journée » (source : conférence de presse d’avant-match, le 2 mai 2025), le visage affiché par ses joueurs en première période laisse planer un sérieux doute. Face à une équipe de Strasbourg en pleine course à l’Europe, le technicien espagnol a largement remanié son onze, sans doute avec Arsenal en tête. Résultat, un PSG méconnaissable, particulièrement exposé défensivement.

Lucas Hernandez, malheureux, déviait un centre dans ses propres filets à la 20e minute (DAZN France), avant que le jeune Félix Lemaréchal ne double la mise juste avant la pause (45e+3). Si les Parisiens ont tenté de réagir grâce à l’entrée de Désiré Doué et au but rapide de Bradley Barcola en début de seconde période (46e), ils n’ont jamais semblé en mesure de réellement inverser la tendance. Faute d’intensité, de rythme, et sans vraie révolte collective, le PSG s’est contenté d’une ultime demi-heure trop stérile.

Un calendrier chargé qui dicte ses priorités

Ce revers à la Meinau vient confirmer une tendance. Paris marque le pas en Ligue 1, avec deux défaites consécutives (après celle contre Lyon), au moment même où la Ligue des champions entre dans sa phase décisive. Si l’objectif principal reste clair — conquérir enfin la C1 —, cette série inquiète quant au niveau global des remplaçants et à la capacité du groupe à maintenir le cap sur tous les fronts.

Il faut dire que le match capital contre Arsenal, mercredi prochain, écrase tout le reste. Battus 3-2 à l’aller à l’Emirates Stadium, les Rouge et Bleu devront produire une prestation XXL pour espérer se qualifier pour la finale. Difficile pourtant de croire que cette performance aboutira sans un regain d’agressivité, de justesse technique et de cohésion — autant d’éléments absents face à Strasbourg.

Quelles leçons tirer avant Arsenal ?

Cette défaite n’est pas dramatique pour le classement (le PSG reste solidement en tête de la Ligue 1), mais elle pose sérieusement question sur l’alignement mental de l’équipe. Peut-on se permettre d’abandonner toute dynamique positive juste avant un rendez-vous historique ? Le coaching de Luis Enrique, quoique compréhensible dans sa logique de préservation des cadres, reste discutable dans ses choix de profil et d’implication.

Bradley Barcola, buteur, a été l’un des seuls à apporter le danger. L’entrée de Désiré Doué a également montré quelques promesses. Mais plusieurs éléments dans le onze de départ ont déçu, à l’image de Kang-In Lee, trop discret, ou même de Lucas Hernandez, en difficulté et malheureux dans ses interventions.

Côté Strasbourgeois, cette victoire est tout sauf anecdotique. Elle propulse le RCSA provisoirement à la 4e place du classement, ce qui pourrait leur ouvrir les portes de l’Europe si la dynamique se confirme. Les hommes de Patrick Vieira ont montré une cohésion collective impressionnante et une intensité parfaitement calibrée pour gêner la relance parisienne.

En conclusion : Paris dos au mur

Alors que la saison entre dans sa phase ultime, le PSG va devoir se « rebrancher » rapidement. Mercredi prochain, c’est toute une saison qui se joue au Parc des Princes. Et pour espérer voir Wembley, il faudra montrer à Arsenal un tout autre visage que celui affiché à Strasbourg. Lucidité, intensité, verticalité : Luis Enrique et ses joueurs n’ont plus le droit à l’erreur.

Un échec mercredi signifierait une fin de saison sans véritable enjeu, ce qui serait une énorme déconvenue après une campagne européenne riche en émotions. La Coupe d’Europe reste l’obsession ultime du PSG. Elle passera par une réaction collective immédiate.

Laisser un commentaire