Alors que les projecteurs sont braqués sur la demi-finale retour de Ligue des champions contre Arsenal, le Paris Saint-Germain doit aussi assurer en Ligue 1. Ce samedi, Luis Enrique a aligné une formation largement remaniée face à Strasbourg pour la 32e journée de championnat. Un choix stratégique, entre gestion des organismes et volonté de maintenir une dynamique positive.
Une équipe B ? Pas si vite
Le onze parisien dévoilé à la Meinau ne manque pas de surprendre : pas de Donnarumma, Hakimi, Marquinhos, Vitinha, Dembélé ni de Kolo Muani dans le onze de départ. À leur place, Luis Enrique mise sur un savant mélange d’expérience et de jeunesse. Safonov, aligné dans les cages, signe une titularisation rare, pendant que Zaïre-Emery conserve son poste dans un rôle de latéral droit assumé depuis quelques matchs.
La défense centrale est confiée à Tape et Beraldo, tandis que Lucas Hernandez occupe le flanc gauche, preuve que certains cadres restent mobilisés. Au milieu, le jeune Mayulu débute aux côtés de Manuel Ugarte resté sur le banc, au profit de Danilo souvent ménagé. C’est Lee Kang-in qui tient les clés de l’organisation offensive, traduit par un vrai vote de confiance de son entraîneur.
Devant, Ramos poursuit son temps de jeu dans l’axe, épaulé par Barcola et Mbaye, ce dernier toujours aussi remuant sur son aile. Un trio inédit mais prometteur, capable de tester de nouvelles combinaisons en l’absence de Kylian Mbappé, désormais au Real Madrid.
Strasbourg veut jouer sa carte européenne
Si le PSG est déjà assuré du titre, Strasbourg a tout à jouer. Les Alsaciens, sous la houlette du jeune Patrick Vieira, proposent une composition équilibrée avec notamment Bakwa et Emegha en attaque, accompagnés par un milieu dense composé, entre autres, de Santos et Diarra. Le choix d’évoluer en 3-5-2 avec des pistons comme Barco démontre une volonté de densifier les couloirs tout en lançant des transitions rapides.
En pressant haut et en misant sur l’intensité, Strasbourg espère déstabiliser une équipe parisienne en pleine gestion physique. Car ne l’oublions pas : c’est bien mardi que se joue l’avenir européen du PSG, lors d’un retour décisif au Parc des Princes face aux Gunners. Luis Enrique le sait, et c’est pourquoi cette rotation massivement assumée prend tout son sens stratégique.
Gérer l’avant-Arsenal tout en restant compétitif
Luis Enrique fait le pari du turnover intelligent. En conservant quelques cadres (Zaïre-Emery, Hernandez), tout en permettant à des joueurs comme Safonov, Mayulu ou Mbaye de s’exprimer, le technicien espagnol conserve l’équilibre entre fraîcheur physique et continuité collective.
Ce match à Strasbourg est donc un véritable test de profondeur d’effectif. Et s’il n’a plus d’enjeu pour le titre, chaque point compte pour la dynamique d’un groupe engagé sur trois fronts : Ligue 1, Ligue des champions, et Coupe de France. Une performance solide ici permettrait d’aborder Arsenal avec sérénité… et ambition.