Le PSG va-t-il vraiment quitter le Parc des Princes ? Alors que les négociations entre la mairie de Paris et le club sont dans l’impasse, une proposition originale vient de raviver l’espoir chez les supporters. Marion Waller, candidate à la mairie de Paris, propose une solution novatrice : ouvrir le capital du stade aux fans. Zoom sur une idée révolutionnaire aux enjeux majeurs pour le Paris Saint-Germain et son avenir à Paris.
Le PSG et le Parc : un bras de fer politique qui dure
Depuis des mois, l’avenir du Paris Saint-Germain au Parc des Princes est source de tensions. Le club, propriété de QSI, cherche à acquérir l’enceinte pour la moderniser et l’agrandir. Objectif : augmenter les revenus liés au stade, actuellement freinés par la capacité limitée et une structure vieillissante. Mais la mairie de Paris, propriétaire du Parc, reste ferme : « Le Parc n’est pas à vendre », a rappelé la maire sortante Anne Hidalgo, position qui bloque toute évolution du dossier.
Cette impasse pousse le PSG à envisager une solution radicale : quitter son antre historique. Un nouveau stade flambant neuf en banlieue parisienne est même sur la table. Pourtant, cette idée suscite l’hostilité des supporters, qui refusent de voir leur club déraciné.
Une proposition audacieuse : le Parc partagé avec les supporters
C’est dans ce contexte tendu que Marion Waller, candidate PS à la succession d’Anne Hidalgo, a surpris en évoquant une solution innovante : ouvrir le capital du Parc des Princes aux supporters. Dans une interview accordée au Parisien, elle déclare : « En ouvrant le capital du Parc, je souhaite faire rentrer les supporters dans la gouvernance. Ils pourront acquérir une part de l’enceinte détenue par une structure dédiée ». (Le Parisien)
L’idée ? Créer un montage juridique où les fans deviendraient copropriétaires symboliques du stade, avec des parts accessibles à « des prix symboliques ». Cette approche aurait deux avantages clés : renforcer l’ancrage populaire du club dans la ville et surtout, mettre la pression sur le PSG pour qu’il ne tourne pas le dos à ses supporters.
Ce modèle n’est pas sans rappeler les cas du FC Barcelone ou du FC Bayern Munich, où les socios et supporter-clubs jouent un rôle actif dans la gouvernance. Côté anglais, Chelsea a aussi intégré ses fans à la structure de propriété du stade via la Chelsea Pitch Owners. Paris pourrait donc s’inspirer de ces modèles hybrides alliant capital privé et implication populaire.
Un enjeu majeur pour l’avenir du club à Paris
En fixant cette nouvelle perspective, Marion Waller déplace le curseur du débat. Elle appelle au partage plutôt qu’à la confrontation : « Le Parc n’est pas à vendre, il est à partager », insiste-t-elle. Elle envisage également un concours pour repenser l’enceinte, preuve que l’alternative n’est pas uniquement financière mais aussi architecturale et urbaine. L’objectif assumé : préserver le PSG dans Paris intra-muros, sans sacrifier les ambitions économiques du club.
Mais cette vision se heurtera à une réalité complexe. Dans sa stratégie à long terme, le PSG aspire à se rapprocher du modèle des grands clubs européens, avec un stade dont il serait entièrement propriétaire. Le Parc, avec sa capacité actuelle d’environ 48 000 places et sa situation urbaine contraignante, ne permet pas de répondre à toutes les exigences économiques du groupe qatari.
Malgré cela, l’alternative citoyenne proposée remet la passion des supporters au cœur du projet. Et dans une période où les tensions entre les clubs et leurs bases populaires sont fréquentes en Europe, cette initiative pourrait réconcilier l’institution avec ses racines.
Conclusion : un débat qui façonnera l’avenir du PSG
En attendant les élections municipales de 2026, le dossier reste gelé. Mais l’idée d’une propriété partagée entre la ville, les supporters et éventuellement le club ouvre une brèche dans un débat jusque-là figé. Le soutien populaire étant massif, cette proposition pourrait bien faire basculer l’avenir du PSG… pas vers l’extérieur de la ville, mais bien au cœur de Paris, là où bat son histoire.